[[Nota bibliográfica]]
Autor: [[Annie Ernaud]]
MoC: [[--]]
Date: [[2023-02-01 ]]
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##### . %%Por qué esete libro%%
Este libro cuenta la relaciôn entre Annie Ernaux y su madre, la admiración, el rechazo, la pena. Y como esta última es curiosamente uno de los pocos vínculos tangibles de Annie con su "yo" de su otra clase. ^e992e5
# El libro en 3 ideas
# El libro en 3 citas
>*«Étudiante à la fac de lettres, j'avais d'elle une image épurée, sans cris ni violence. J'étais certaine de son amour et de cette injustice: elle servait des pommes de terre et du lait du matin au soir pour que je sois assise dans un amphi à écouter parler de Platon.»*
>*«Il fallait que ma mère, née dans un milieu dominé, dont elle a voulu sortir, devienne histoire, pour que je me sente moins seule et factice dans le monde dominant des mots et des idées où, selon son désir, je suis passée.»*
>*«J'ai perdu le dernier lien avec le monde dont je sus issue.»*
# Resumen
## Notas
### Intro
> *Ma mère est morte le lundi 7 avril à la maison de retraite de l'hôpital de Pontoise, où je l'avais placée il y a deux ans. L'infirmier a dit au téléphone : « Votre mère s'est éteinte ce matin, après son petit déjeuner. » Il était environ dix heures.*
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#### pg25
Elle savait tourner les lettres et elle aurait pu devenir institutrice. Les parents avaient refusé qu'elle parte du village. Certitude alors que s'éloigner de la famille était source de malheur. (En normand, « *ambition* » signifie la douleur d'être séparé, un chien peut mourir d'ambition.)
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### p63
Elle a cessé d'être mon modèle. Je suis devenue sensible à l'image féminine que je rencontrais dans L'Écho de la Mode et dont se rapprochaient les mères de mes camarades petites-bourgeoises du pensionnat: minces, discrètes, sachant cuisiner et appelant leur fille « ma chérie ». Je trouvais ma mère voyante. Je détournais les yeux quand elle débouchait une bouteille en la maintenant entre ses jambes. J'avais honte de sa manière brusque de parler et de se comporter, d'autant plus vivement que je sentais combien je lui ressemblais. Je lui faisais grief d'être ce que, en train d'émigrer dans un milieu différent, je cherchais à ne plus paraître. Et je découvrais qu'entre le desir de se cultiver et le fait de l'être, il y avait un gouffre. Ma mère avait besoin du dictionnaire pour dire qui était Van Gogh, des grands écrivains, elle ne connaissait que le nom.
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### pg66
Étudiante à la fac de lettres, j'avais d'elle une image épurée, sans cris ni violence. J'étais certaine de son amour et de cette injustice: elle servait des pommes de terre et du lait du matin au soir pour que je sois assise dans un amphi à écouter parler de Platon.
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### p106
Ceci n'est pas une biographie, ni un roman naturellement, peut-être quelque chose entre la littérature, la sociologie et l'histoire. Il fallait que ma mère, née dans un milieu dominé, dont elle a voulu sortir, devienne histoire, pour que je me sente moins seule et factice dans le monde dominant des mots et des idées où, selon son désir, je suis passée.
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### p150
Je n'entendrai plus sa voix. C'est elle, et ses paroles, ses mains, ses gestes, sa mahière de rire et de marcher, qui unissaient la femme que je suis à l'enfant que j'ai été. J'ai perdu le dernier lien avec le monde dont je sus issue.